Développer une vie intérieure, grâce à l’ouverture d’un passage semi-public entre deux bâtiments qui se font face, est l’ambition première de cette opération mixte. Au cœur de cette rue, de grandes passerelles aériennes et métalliques enjambent l’espace à ciel ouvert. Ces circulations distribuent chaque programme par le centre de manière bien visible, et agissent comme autant de potentiels générateurs de rencontres. Larges et généreuses, avec en particulier des garde-corps végétalisés, elles invitent les habitants qui s’occupent de leurs plantes à sociabiliser. Avec sa variété typologique, qui développe des logements de toutes tailles (du T1 au T5, avec des appartements en duplex, des studios…) ou encore une pépinière d’entreprises abritant des bureaux destinés à de jeunes ‘’start-ups’’, le programme contribue également au caractère dynamique du lieu.

Conçu pour atteindre de faibles émissions en carbone, le projet se décline en bois depuis la structure jusqu’au bardage. Profitant des bénéfices de durabilité du Shou Sugi Ban, ancienne technique japonaise, des planches horizontales de bois brûlé recouvrent les parties les plus exposées aux éléments. À l’intérieur, les parties creusées, pensées comme des alcôves intimes, se transforment quant-à-elles en tasseaux verticaux à claire-voie, qui apportent au tout une teinte et une ambiance plus chaude. Enfin, les façades extérieures s’animent selon un jeu de panneaux mobiles, qui peuvent ouvrir ou fermer complètement le bâtiment selon les besoins en termes de lumière, d’intimité... Tout son intérêt réside donc en le fait qu’elle est évolutive, modulable, et finalement fabriquée par les usagers eux-mêmes.