Dans un premier temps, le site est restructuré à l’échelle urbaine avec la création d’une plateforme multimodale réunissant l'ensemble des transports en commun du Prado. Afin de pacifier l'espace, plusieurs zones sont rendues piétonnes : la Calle Manuel Bermudo Barrera, la Avenida de Cádiz, ou encore la Calle Diego de Riaño pour ne citer qu'elles.

La volumétrie urbaine, en forme de boucle, génère un point d'attraction, un espace intérieur protégé et généreusement planté. Le bâtiment, à la manière d'un pont, se développe principalement en partie haute, à l'exception de quelques commerces de proximités ponctuels qui s'établissent au rez-de-chaussée. Ainsi, la porosité et les échanges entre l’espace public et le tissus urbain alentour sont facilités.

En ce qui concerne le programme, la gare routière est placée en sous-sol. Enterrée, elle réduit ainsi l’impact visuel et sonore que peuvent avoir une quarantaine de bus sur leur environnement. Les patios, d’où surgissent des grappes de végétation abondantes, s’ouvrent sur le jardin intérieur et donnent accès à la gare tout en l'éclairant. Les logements, dont les typologies varient du T1 au T5, accueillent aussi bien des familles que des étudiants, et contribuent ainsi à la mixité autant qu'à l'activité du lieu. L’hôtel, lui, est éloigné de la station existante et profite d’un point de vue unique sur le jardin central.